Octaave aux Assises Territoriales de la transition agroécologique et de l’alimentation durable, à Montpellier


Une participation en tout genre

  • Associé au programme TETRAE Occitanie et au livinglab OccitANum, le Défi Clé a proposé un atelier de mise en discussion autour du thème « Partager et co-produire des savoirs et connaissances : comment faire science ensemble ? »
  • Les résultats du projet SANTINOVA, ont été présentés par Arielle Vidal, lors d’un atelier sur « La transition agroécologique : une opportunité pour l’élevage ? »
  • Les animatrices du Défi Clé ont suivi avec intérêt différents ateliers et ont participé aux nombreux temps proposés dans le cadre de ces assises : l’occasion de croiser du monde et d’échanger sur des collaborations à venir…

Retour sur l’atelier « Partager et co-produire des savoirs et connaissances : comment faire science ensemble ? »

  • Resserrer les liens entre recherche académique et acteurs du territoire en bénéficiant de l’espace d’échange offert dans le cadre de cet atelier
  • Réfléchir à sa propre participation dans un processus de production/diffusion de connaissances en comprenant mieux ce qui découle de ces processus et leur diversité
  • Identifier des freins liés à la collaboration scientifique en échangeant sur des pratiques et expériences
  • Déterminer des leviers actionnables pour limiter ces freins en partageant des solution et proposant des pistes à explorer
  • Illustrer une diversité de formes de production, de diffusion et d’accès aux connaissances au travers de témoignages et des retours d’expériences des participants volontaires
  • Présentation des enjeux de la co-production de connaissance en faveur de la transition agroécologique
  • « Faire science avec » : retours sur les réflexions portées par un groupe de chercheur.e.s (GTIO CET)
  • Projet de recherche partenariale : quels freins et leviers pour les partenaires de la recherche ? – Cas du projet DEFIBIO
  • Création de connaissances pour la diffusion d’une innovation : ex. pour le pilotage de l’irrigation au sein de l’OpenLab Maraîchage

Retrouvez les présentations ici.

Co-produire des connaissances permet de répondre à des enjeux complexes en mutualisant les ressources, en croisant les savoirs et en favorisant l’innovation sociale et expérimentale. Cela contribue également à renforcer le lien social et à surmonter les barrières culturelles et les jugements. Pour y parvenir, il est essentiel de collaborer avec une diversité d’acteurs comme les associations, les collectifs citoyens, les chercheurs, les décideurs politiques et les facilitateurs, chacun apportant des compétences et des visions complémentaires. Il n’existe pas de démarche-type, mais une infinité de manière pour « faire science ensemble » : créer des espaces de dialogue sécurisés, permettre le renforcement des capacités de chacun par des formations croisées, consolider des réseaux collaboratifs, etc. Enfin, il est intéressant de co-produire aussi pour que la connaissance circule hors du cercle où elle a émergé. Il convient de documenter les résultats, de diversifier les méthodes de partage et d’encourager les retours d’expérience afin de valoriser et pérenniser ces contributions collectives.

Synthèse des échanges à télécharger ici.

Résumé du projet SANTINOVA présenté lors de l’atelier « La transition agroécologique : une opportunité pour l’élevage ? »

Intégration de la qualité nutritionnelle des matières grasses des produits ovins dans l’évaluation de la durabilité des élevages pour protéger la santé des consommateurs : Cas des éleveurs de l’association vétérinaires et des éleveurs du Millavois.

Arielle Vidal, Camille Blayac, Céline Domange, Julien Frayssignes, Mélanie Gambino, Chloé Lebrun, Charlotte Paes, Olivier Patout, Elsa Pibou, Sophie Yvon et Annabelle Meynadier

L’élevage est confronté à de multiples enjeux de durabilité incluant la santé des humains, des animaux et de la planète. L’approche Santé Globale invite à changer de regard en intégrant de nouvelles dimensions d’évaluation de la performance des élevages. Pour répondre à cet enjeu, l’élevage questionne ces pratiques, en particulier alimentaires, afin d’identifier celles qui permettent de répondre à la fois à des critères de gestion des ressources et de santé/bien-être animal mais aussi de qualité intrinsèque des productions. Celle-ci repose en partie sur le profil en acides gras peut être un levier de protection de la santé humaine ou au contraire un facteur de risque. Ainsi, dans une démarche de recherche-action, 40 suivis en élevage brebis laitières et 25 en élevage brebis allaitantes ont été réalisés, afin d’acquérir des connaissances sur les pratiques et les résultats des éleveurs (alimentation, santé des animaux, gestion des ressources, etc.) en y associant une caractérisation des acides gras contenus dans les produits ovins (lait de brebis et viande d’agneau). Les pratiques alimentaires des éleveurs de brebis laitière et de brebis allaitantes sont très hétérogènes que ce soit en quantité distribuée ou en matières premières utilisées. Les rations contenant des fourrages riches en légumineuses ou présentant une diversité de plantes favorisent l’augmentation des oméga-3 dans le lait. Les agneaux élevaient uniquement à l’herbe ont un meilleur ratio oméga-6 / oméga-3 avec 2.9 contrairement à des agneaux élevés en bergerie (ration composée de céréales et de fourrages) de 19.9. Ces résultats ont été partagés puis discutés avec les acteurs des filières dont les éleveurs lors d’un atelier participatif, ce qui a permis de faire émerger trois leviers d’amélioration :  i) améliorer les pratiques culturales pour implanter davantage de légumineuses adaptées au territoire, ii) favoriser le pâturage ou adopter des modes de conservation des fourrages préservant les acides gras insaturés, iii) proposer une modalité de paiement sur les teneurs en acides gras d’intérêt. L’intégration de la qualité nutritionnelle des acides gras dans une grille d’évaluation durable serait d’intérêt pour les éleveurs et les consommateurs.